John Collins est né en 1917 à Washington. En 1920, sa famille s’installe à Montréal. Très tôt, il se découvre des talents pour le dessin et l’humour. Il étudiera le dessin artistique à l’Université Sir-George-Williams – qui fut fusionnée au Collège Loyola en 1974 pour devenir l’Université Concordia – et à l’École des Beaux-Arts de Montréal.
En 1939, alors qu’il est encore étudiant, Collins propose sa première caricature au journal The Gazette. Peu de temps après, il devient le premier caricaturiste politique du journal, un poste qu’il conservera pendant quatre décennies, soit jusqu’à sa retraite en 1982.
Durant sa carrière à The Gazette, Collins aura dessiné plus de 15 000 caricatures. Les critiques ont souvent noté l’absence de médisance dans ses dessins, lesquels avaient le mérite de susciter la réflexion plutôt que l’indignation et l’affront. Parmi ses personnages, son fameux « Uno Who », petit bonhomme cuirassé dans un tonneau, portant un chapeau melon trop grand pour lui, personnifiant le payeur de taxes de la classe moyenne. Créé dans les années 40, ce personnage gagnera rapidement la sympathie du public et deviendra, en quelque sorte, la ‟marque de commerce” de Collins qui le reproduira dans nombre de ses caricaturespubliées dans The Gazette.
Les milliers de caricatures réalisées par Collins durant sa longue carrière lui auront valu de nombreux honneurs, notamment le Prix national de journalisme en caricature politique, lequel lui a été décerné à deux reprises, en 1954 et en 1973.
Parallèlement à son métier de caricaturiste, Collins a travaillé comme graphiste, collaborant, entre autres, à illustrer les chroniques historiques d’Edgar Andrew publiées dans The Gazette. Il a également créé des croquis et des aquarelles représentant diverses scènes montréalaises. Plusieurs de ses œuvres ont été exposées et nombreuses d’entre elles font l’envie de collectionneurs.
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